«Sous Laroxyl, le patient se détend et accepte mieux sa condamnation»
Transféré en 1971 de la prison préventive de Saint-Antoine à la Clinique Bel-Air à Genève, un jeune homme de 21 ans, inculpé pour cambriolage, présente un «danger de suicide». Les médecins écrivent dans leur rapport que «sous Laroxyl, le patient se détend et accepte mieux sa condamnation». Après son jugement, il est mis en détention dans les Etablissements de la Plaine de l’Orbe (EPO ). Dans ses nombreuses lettres, il évoque souvent ses angoisses et ses insomnies.
A sa demande, il prend des somnifères et des tranquillisants prescrits par le Dr Marcel Mivelaz, médecin-psychiatre qui assure les consultations aux EPO. Les effets secondaires de la médication sont toutefois un sérieux risque. Se plaignant d’étourdissements, le détenu travaille avec des machines dans les ateliers en bois. Le psychiatre prévoit alors «de diminuer de moitié la dose de médicaments». (Source : AEG, Archives de l’Institut de médecine légale, Expertises psychiatriques)